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Piece & Love, une marque française qui revisite le puzzle avec une identité marquée
Dans Comment t’as fait ?, Julien Hatton reçoit Manon Allender, fondatrice de Piece & Love, une marque française qui revisite le puzzle avec une identité très marquée (punchlines, DA, humour) et une exécution pragmatique : vendre vite, apprendre vite, et garder une structure légère.
👉 Pour voir l’épisode en vidéo et les extraits, abonnez-vous à la chaîne YouTube : https://www.youtube.com/@Julien-Hatton
L’idée naît simplement : un puzzle fait en famille, une activité sympa… mais une frustration sur les visuels. Manon cherche une idée “qui s’aligne”, et décide : “OK, je vais créer une marque de puzzle sympa, cool.”
Notez votre “constat perso” : souvent, les meilleures idées viennent d’une irritation très concrète.
Manon le dit sans détour : elle n’a fait aucune recherche de marché au départ. Son seul objectif : produire son puzzle, le rendre réel, le tenir dans les mains.
Si vous procrastinez, remplacez “valider le marché” par “créer une première version vendable”.
Le point clé, c’est la négociation industrielle : en France, ils étaient “deux” à pouvoir produire certains formats, avec des minimums trop élevés. Manon voulait 1000 puzzles au total, pas 1000 par modèle ; elle négocie et obtient 250 exemplaires par modèle (1000 au total) et repasse commande quelques semaines après.
Votre “minimum de commande” est rarement une fatalité : appelez, insistez, proposez un test.
Piece & Love construit un univers qui fait parler : punchlines, blagues entre eux, et une boîte qui devient un support à photo/vidéo. Le puzzle “Je m’emmerdais” devient un marqueur d’image : en vitrine, il arrête les passants, il fait entrer les gens, il crée une réaction immédiate.
Cherchez votre “produit vitrine” : celui qui déclenche un sourire et une conversation en 3 secondes.
Côté amplification, Manon raconte un moment fort : Marion Seclin partage le produit, et Manon fait “des centaines de ventes” de gens qu’elle ne connaît pas. Point important : ce n’est pas une mécanique froide, c’est l’amour du produit qui rend la recommandation naturelle.
Au lieu de “trouver un influenceur”, demandez-vous : qu’est-ce qui ferait que quelqu’un en parle de bon cœur ?
Manon ouvre un site internet rapidement, mais elle ne reste pas derrière un écran. Dans la même semaine, elle va voir des boutiques à Lille, puzzles sous le bras. Elle a “30 secondes” pour capter l’attention : elle sort la boîte, montre le “Je m’emmerdais”, obtient quelques minutes… puis la commande arrive par mail. Elle cite notamment une boutique devenue un gros revendeur.
Faites une action “physique” cette semaine : un RDV boutique, un dépôt, une démo, une rencontre terrain.
Ce passage est une leçon simple : envoyer des emails, oui… mais l’énergie entrepreneuriale se débloque souvent quand on met le produit dans les mains des gens, et qu’on provoque la preuve sociale.
Votre objectif n°1 : obtenir 10 “oui” terrain, pas 10 “likes”.
En 2025, Manon explique être à 1,003 M€ de chiffre d’affaires.
Elle précise la structure des ventes : 40% en B2C, et un business très saisonnier puisque 50% du chiffre se fait sur les trois derniers mois de l’année (période Noël).
Si vous avez de la saisonnalité, construisez votre calendrier (stock, cash, lancements) autour d’elle pas contre elle.
👉 Écoutez l’épisode sur Spotify : https://open.spotify.com/show/0Ed1TalrVQ9OIG1wtvbB4u?si=55003d2151d142b0
Au quotidien, ils sont trois : Théo (commercial), Lola (assistante commerciale, SAV + support B2C), et Manon sur l’impulsion créative, les décisions et la dynamique.
Clarifiez vos rôles : “qui vend, qui sert, qui crée” même à 2 ou 3 personnes.
Le choix structurant : production externalisée à un atelier, logistique externalisée aussi. L’entreprise se concentre sur vendre, créer la visibilité, sortir de nouveaux produits. Manon veut garder une structure légère, et assume ne pas vouloir manager “des dizaines de personnes”.
Demandez-vous : qu’est-ce que je veux vraiment faire… et qu’est-ce que je peux confier sans perdre l’âme ?
Dans l’épisode, elle aborde aussi le dilemme internaliser/externaliser : internaliser la production lui a traversé l’esprit, mais elle n’a pas envie de faire ce métier ; elle insiste sur la flexibilité et le risque des charges fixes, surtout quand le contexte économique se tend.
Avant d’internaliser, calculez le coût “caché” : charges fixes + complexité + perte de flexibilité.
Manon veut pousser les collaborations : elle aime “aller dans des univers où on ne l’attend pas”, et le puzzle devient un passeport créatif. Elle cite des collaborations (ex : Tour Eiffel, magazine Têtu) qui impliquent des autorisations et ouvrent des portes de distribution et de notoriété.
Listez 10 marques/médias avec qui une collab créerait un choc culturel positif puis approchez-en 3.
Elle développe aussi un B2B “entreprise” (sur-mesure) : un côté studio créa, clé en main, parfois sans démarche proactive (plutôt en opportunités entrantes), qu’elle pourrait structurer davantage avec un recrutement dédié.
Si un canal vous attire, mesurez-le : combien d’opportunités entrantes / mois, et combien vous perdez faute de focus ?
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L’enseignement principal de l’épisode : Piece & Love prouve qu’on peut viser la rentabilité et la croissance sans complexifier l’organisation à l’excès, en misant sur un produit simple, une identité forte, un B2B solide, et un pilotage qui respecte la vie qu’on veut mener.