Comment Fabien Prêtre fait croître Fulfiller de 0 à 34 M€ et vise les 100 M€ d’ici 5 ans
L'histoire entrepreneurial de Fabien Prêtre avec Fulfiller
L'histoire entrepreneurial de Laurent Tapie avec Delage
Relancer une marque française mythique disparue depuis les années 1950 pour en faire un constructeur d’hypercars rentable : c’est le pari de Laurent Tapie avec Delage.
Sa première création, la D12, se vend 2 millions d’euros, sur un marché ciblant quelques centaines de clients ultra-fortunés 800 milliardaires et 28 000 centimillionnaires et quelques passionnés prêts à se faire plaisir.
Dans cet épisode du podcast Comment t’as fait ?, Laurent Tapie raconte comment il a tout reconstruit : choix de la marque, obtention des droits, industrialisation en sept ans, stratégie commerciale ultra ciblée, levées de fonds et diversification ambitieuse.
Avec en filigrane un conseil hérité de son père Bernard Tapie : « Connais-toi toi-même. »
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Pourquoi relancer une ancienne marque plutôt qu’en créer une ? Parce que l’histoire et l’aura comptent. En étudiant les marques françaises, le choix s’est vite resserré : Bugatti et Delage. Bugatti étant déjà sous pavillon allemand, Delage restait la seule marque 100 % française à pouvoir renaître.
Pour obtenir les droits exclusifs de la marque, Laurent Tapie s’adresse aux Amis de Delage, un fan-club devenu propriétaire de l’appellation après la faillite de 1956.
Ils l’accueillent d’abord avec scepticisme « Vous êtes le dixième à nous le demander » jusqu’à ce qu’il leur montre un concept-car abouti, une équipe technique titrée et les fonds nécessaires.
Ils signent l’accord… le jour de son 45ᵉ anniversaire.
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Aujourd’hui, Delage est un constructeur à part entière. L’entreprise dispose d’une usine à Magny-Cours, au cœur d’un écosystème automobile unique né de 17 ans de Grand Prix de F1.
Laurent Tapie aime rappeler la comparaison : Bugatti a mis huit ans à livrer sa première voiture, lui l’a fait en sept, avec infiniment moins de moyens et une pandémie entre-temps.
Le marché des hypercars est minuscule : 800 milliardaires et 28 000 centimillionnaires dans le monde. Delage s’adresse à eux, mais pas n’importe comment.
Impossible d’aller les chercher via la publicité : il faut être là où ils se trouvent. Pebble Beach, Villa d’Este, Goodwood Festival of Speed, Riyadh… une vingtaine d’événements mondiaux où les acheteurs viennent rencontrer les fondateurs. Et dans ce milieu, ils veulent voir le fondateur en personne.
Jusqu’à présent, Delage n’avait qu’une seule voiture, ce qui limitait sa présence à 5 % des événements.
Objectif : fabriquer huit modèles de démonstration répartis sur les quatre continents pour multiplier les ventes.
Produire une Delage D12 nécessite des ressources financières importantes.
Les voitures sont construites sur commande. Laurent Tapie a financé les deux premières années sur fonds propres, jusqu’à avoir un concept-car et un distributeur californien prêt à commander cinq voitures. Ce signal fort a permis de convaincre des investisseurs et d’enchaîner les levées de fonds.
En quatre ans, la valorisation de Delage a été multipliée par six.
Aujourd’hui, l’entreprise lève trois millions d’euros, dont deux déjà souscrits, et 500 000 € réservés aux "petits" investisseurs, à partir de 1 000 €.
Une façon d’ouvrir la marque à une communauté plus large que les seuls milliardaires.
Delage ne se contente pas de fabriquer des voitures. Laurent Tapie veut recréer un univers complet du luxe français :
Objectif : que Delage devienne un label global du luxe français, au-delà de l’automobile.
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Laurent Tapie affiche une ambition claire : devenir le numéro 2 mondial de l’hypercar, derrière Bugatti.
Mais au-delà du prestige, c’est une leçon de stratégie entrepreneuriale : comprendre sa niche, maîtriser sa rareté, exécuter sans compromis et construire un écosystème complet.
Delage, c’est plus qu’une renaissance. C’est la preuve qu’en combinant héritage, innovation et exigence, on peut faire revivre une légende industrielle française.Et si un jour un président roulait en Delage ? Ce serait peut-être la plus belle revanche de l’histoire Tapie.